samedi 2 janvier 2016

Flop 2015

Parce qu'il n'y a de beauté qu'à l'aune de la laideur, de chaud à l'aune du froid, de festin à l'aune de la disette, et de together à l'aune, un top va toujours s'accompagnant d'un flop, c'est une question d'équilibre, ou de karma, si vous préférez.

Voici donc mes grandes déceptions de l'année 2015 :

- En cinquième position : L'écrivain national, de Serge Joncour
Une intrigue qui s'essouffle dès les premières pages au point de m'avoir complètement désintéressée, peu servie par une idylle entre le protagoniste et la mystérieuse Dora qui m'a plus donné envie de me draper dans un plaid enduit de vomi que de suivre les pérégrinations amoureuses de ces deux-là. Voilà une lecture qui m'a laissée un triste souvenir.



Et pour continuer, voici une lecture qui ne m'a pas laissé de souvenir du tout. L'intrigue inexistante et la plume convenue de l'auteur ont eu raison du maigre enthousiasme suscité par le résumé. A la fin de la lecture, ça n'allait plus, mais plus du tout.


- En troisième position : Vacances à l'anglaise, de Mark Haddon
En voilà des vacances qu'on ne voudrait pas en avoir des pareilles! Tout simplement parce qu'il ne s'y passe rien de bien intéressant... De nouveau, l'intrigue pèche par manque de matière, et l'auteur échoue tristement à captiver le lecteur en décrivant les liens qui unissent les membres un peu trop insignifiants et insipides de cette famille lambda. A offrir à votre belle-mère en échange de sa critique un peu trop mal déguisée de votre poulet au gingembre.



Je frissonne encore de toute l'irrépressible répugnance que m'a inspirée ce bouquin. Tout est surfait, provoqué pour tirer une larmichette au lecteur (sans grand succès dans mon cas, comme je l'ai peut-être mentionné, mon opticien a dit que je n'avais pas de larmes, mais je doute que ce soit en cause ici), les protagonistes sont sidéralement vides, la chute finale vous fait mordre les pages d'énervement et de protestation contre l'atteinte majeure faite ici à la littérature. 
Là, on passe au niveau supérieur, La lettre oubliée s'offre à votre pire ennemi.



En toute honnêteté, cette première position n'est pas entièrement méritée, je pense que le roman de Nina George arrive en tête de par sa vanité profonde. Si c'est celui de Fannie qui l'emporte, et bien, cela provient du poids considérable de la déception.
Comment peut-on écrire un chef d'oeuvre comme Beignets de tomates vertes, et quelques décennies plus tard, commettre une daube comme Miss Alabama? Les bras m'en tombent, probablement le même mouvement qu'ont connu le cerveau et le sens littéraire de Fannie entre 1987 et 2015.
Si vous avez la moindre bonne disposition pour le dernier roman de Miss Flagg du fait de l'excellente appréciation des Beignets, je vous en supplie, ne reproduisez pas ma stupide erreur, et passez votre chemin, vous vivrez avec l'intense satisfaction de ne pas avoir perdu deux heures de votre vie. En ce qui me concerne, cette perte me ronge.




Rien de très véhément, donc, eu égard à certaines de mes prises de position sur les lectures 2014, qui avaient elles aussi recelé quelques déconvenues notoires.

Le débat est ouvert, n'hésitez pas à vous révolter si vous jugez ce flop indigne, c'est bien là tout le cachet de la démocratie.

Et pour sceller amicalement ce début d'année, je vous souhaite pour 2016 tout comme j'ai souhaité à mes proches, amour sexe et gâteaux.

Je vous raconte pas ce qu'on trouve sur Google Images quand on tape ce riche précepte...

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