mercredi 18 janvier 2017

Comme une respiration, Jean Teulé

Sujette à l'envie pressante d'une pause légère, je me suis ménagée une petite lecture sympathique : le dernier Jean Teulé, qui porte son nom à merveille...



Libres pensées...

Comme une respiration regroupe plusieurs textes courts, sans qu'un cadre ou qu'un thème quelconque ne leur soit commun.

Au fil de ces nouvelles, le lecteur fait la rencontre de personnages de tous horizons, de tous caractères, aux prises avec toutes sortes de problèmes ou de situations : une promenade dans un musée d'automates (mention spéciale à cet adorable musée souillagais dont je garde un souvenir ému), un vieux monsieur de passage à l'hôpital persuadé que l'on va lui annoncer sa mort prochaine, des maîtres-nageurs s'employant à mettre sur pied un programme de natation pour une petite famille aux compétences diversifiées...

On retrouve avec plaisir la prose amusante et malicieuse de Jean Teulé, son second degré et son sens de l'imbroglio, si bien que le recueil tient sa promesse, et nous fait l'effet d'une parenthèse, d'une petite bouffée d'oxygène (remarque que vous êtes invités à considérer avec réserve, dans la mesure où, en grande habituée des pics de pollution, je ne suis plus trop sûre de pouvoir identifier littéralement les effets réels d'une bouffée d'oxygène...).

Comme il n'y a rien de plus à dire, je profite de cet article pour vous enjoindre à regarder l'émission de la Grande Librairie du 12 janvier dernier, où, en sus de ce grand monsieur Pennac, vous aurez le plaisir de croiser Karol Beffa, qui en profite pour nous faire en direct de sympathiques improvisations au piano, mais aussi Dieu sur terre, j'ai nommé le mirifique Christian Bobin (<3), et Silvia Avallone, auteur d'Acier, dont je vous parlais ici

Voilà, ça n'a aucun rapport, mais c'est fait. Bisous.

Pour vous si...

  • Vous êtes un lecteur du métro, et n'avez guère que deux stations pour vous adonner au coupable plaisir de la lecture...
  • Vous auriez bien besoin d'un petit remontant, une petite dose d'humour pour rompre la monotonie d'un quotidien sinistre. 

Morceaux choisis

"Rien n'est grave dans ce musée où la vie perpétuelle et fantaisiste se remonte à la clé, pour ce qui date de la fin du XIXe siècle, déclenchant un ressort qui entraîne peu à peu et dans l'ordre un système complexe d'articulations mues par des tringles."

"Jacques, ayant depuis quelque temps une repoussante haleine de furet mort due à des remontées gastriques qui lui pourrissent la vie et celle de ceux qui l'entourent, à pris rendez-vous dans une clinique du Sud-Ouest pour une fibroscopie qui s'est passée sous anesthésie."

"Ça devient silencieux à l'accueil comme autour d'une table de négociations internationales. Tout semble inextricable en cette planète à 28°. Dans la moiteur, que faire pour réunir ces différences? Comment s'y prendre pour que tout le monde puisse barboter paisiblement, ensemble et sans heurts?"


Note finale
3/5
(cool)

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