vendredi 20 janvier 2017

L'arabe du futur 2, Riad Sattouf

Il y a longtemps que je ne vous avais pas parlé de roman graphique!
Attention, aujourd'hui, chronique audacieuse et novatrice sur un roman dont personne n'a encore entendu parler...


Libres pensées...

Et oui, le deuxième tome de l'Arabe du futur! (déjà plus d'un an que j'ai découvert le premier et que je vous ai promis la suite... )
Est-il vraiment besoin d'en parler, quand on sait que cela a déjà été fait des centaines de fois? C'est la question légitime que vous vous posez tous... Je vais donc tâcher de justifier ma démarche en vous disant ce que personne ne vous a encore dit sur l'expérience syrienne de Riad Sattouf (ou presque...).

D'abord, et c'est le point crucial, celui qui a motivé une partie de ma lecture : non, Georges (ndlr : Brassens) n'apparaît pas dans ce deuxième tome. C'est regrettable, décevant, bouleversant, et malgré tout, j'essaie de faire avec, mais je vous jure que c'est difficile, et que c'est lourd à porter tous les jours.

De même, finis les mamies guérisseuses léchouilleuses d’œil, les gens qui vous piquent votre maison tels de maudits coucous.

Mais il y a plein de nouveautés sympas, aussi, dans ce nouveau tome.

D'abord, l'antisémitisme profondément ancré dans les mœurs, et qui se confond avec un "anti-israélisme" très présent jusque dans la cour de l'école (on repassera pour le côté sympa). Les jeux d'enfants tournent autour de la guerre et des Juifs qu'il faut tuer, ce qui nous rappelle au contexte de la Syrie...

En ce qui concerne la religion, elle est également plus présente, notamment dans le cadre scolaire où les enfants récitent les sourates sans nécessairement les comprendre, et où la moindre page du Coran est vénérée par qui la trouve, même lorsque c'est dans une décharge (je parle bien sûr d'un passage du roman).

On sourit en voyant le père de Riad acquérir un enregistreur Betamax, parce que "VHS n'a aucun avenir", un peu moins lorsque la petite famille va passer Noël à Palmyre.

Ce tome est finalement très axé sur le quotidien scolaire, les humiliations qui y ont cours, le premier contact du jeune garçon avec la religion, les souvenirs de la misère (les enfants n'ayant guère de fourniture, et les plus pauvres étant relégués au fond de la classe et punis à cause de leur mauvaise hygiène).

Avec tout ça, je suis sûre, vous n'avez plus qu'une envie : vous ruer dessus, et rattraper le temps perdu.
Pas vrai?

Pour vous si...
  • Comme votre serviteuse, vous vous en êtes bêtement tenu au premier tome. On n'est pas dans Le chardon et le tartan, vous pouvez passer à la suite sans crainte, nul mal ne vous sera fait, je m'en suis personnellement assurée. 
  • La perspective de vous plonger dans la Syrie des années 1984/85 ne crée pas chez vous d'irruption cutanée rédhibitoire. 

Note finale
3/5
(cool)

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