mardi 24 janvier 2017

La vengeance des mères, Jim Fergus

Finie la longue attente pour découvrir les seconds opus! Nouvelle année, nouvelle réactivité, voici donc le dernier Jim Fergus, qui fait suite au roman dont je vous parlais ici, il y a...tout juste un mois!
En cette période fabuleusement trumpesque, un petit retour sur l'histoire des Indiens et certains liens intéressants avec le gouvernement américain, c'est aguicheur, non?



Libres pensées...

La lecture de La vengeance des mères, justement parce qu'elle s'est faite de manière assez rapprochée du premier tome pourtant publié en France en 2000, m'a donné le sentiment que l'auteur exploitait de nouveau une recette qui s'était révélée, il y a 16 ans de cela, très fructueuse (en France tout du moins, car il me semble que le succès a été moindre aux Etats-Unis).

On avait laissé une May Dodd agonisante et bientôt morte suite à l'attaque de la tribu par l'armée américaine, rencardée par ce facétieux Jules Séminole (souvenez-vous, le vilain méchant qui pue est bien sûr Français, un digne représentant de ce qui se fait de mieux "chez nous", comme on dit...).
Quelques femmes blanches ont survécu, dont les soeurs irlandaises fofolles, Susan et Margaret Kelly. Elles seront donc nos nouvelles protagonistes, et rencontreront sur leur route Molly McGill, à l'histoire tout aussi sordide que ses comparses, venue vivre avec les Indiens elle aussi car appartenant à un deuxième convoi de femmes (les premières ne sont pas encore toutes exterminées qu'on en envoie d'autres, on reconnaît bien là la magie de l'administration - bisou nostalgique à la CAF).
Molly ne tarde pas à s'éprendre du chef de cette nouvelle tribu, Hawk, oh oh, est-ce que ça ne vous rappelle pas quelque chose?

Nos courageuses dames sont donc confrontées à toutes sortes d'affres - les bébés des soeurs Kelly, comme quasiment tous les autres, sont morts lors de l'attaque ou dans les heures qui ont suivi -, à la vie à la dure, à un Jules Séminole plus vicieux que jamais et une armée américaine plus déterminée que jamais à venir à bout des Indiens, ce qui ne facilite pas leurs affaires.

Ce n'est pas inintéressant, loin de là, mais l'apport historique était déjà présent dans le premier tome, et rien de nouveau n’apparaît véritablement : on est donc purement dans du romancé, par ailleurs de qualité puisque la même prose fluide permet une lecture aisée, et que le fait de retrouver des figures connues pour un lecteur a toujours quelque chose de plaisant parce que confortable.

Ainsi, je ne peux décemment pas considérer que le roman est un flop, après tout, les ingrédients qui m'avaient plu dans Mille femmes blanches sont toujours présents, et l'auteur ne démérite pas. Malheureusement, impossible de me défaire de ce sentiment de déjà-vu qui entache la lecture de la conviction qu'elle n'apporte rien de neuf...


Pour vous si...
  • Vous avez été conquis par Mille femmes blanches et en redemandez à tout prix. 
  • Vous trouvez que Jules aurait pu faire bien pire, et déplorez un peu que l'on n'ait pas exploité davantage son potentiel de nuisance. 

Note finale
2/5
(pas mal)

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