mercredi 1 novembre 2017

La ferme du bout du monde, Sarah Vaughan

Voici un roman qui me faisait de l'oeil depuis de longs mois, avec son titre aguicheur, sa couverture aux tons pastels particulièrement esthétique, et son synopsis intriguant. A la faveur de ce début d'automne, j'ai enfin trouvé le temps de m'accorder cette douce lecture !


Libres pensées...

2014. Lucy vient d'être quittée par son mari, Matt, qui la trompe avec une autre femme, et se retrouve en arrêt de travail après une erreur de dosage survenue dans un moment d'inattention dans l'hôpital où elle est infirmière. Elle décide de rentrer dans la ferme familiale, dans les Cornouailles, pour être près de sa famille qu'elle voit peu, et qu'elle découvre aux prises avec des difficultés financières sans précédent.
En parallèle, l'histoire de Maggie, sa grand-mère, est racontée, et notamment un épisode de sa jeunesse, dans les années 1940, période de la guerre pendant laquelle les parents de Maggie recueillent Will et Alice, jeunes adolescents. Maggie et Will deviennent très proches.

Le roman de Sarah Vaughan est de ces romans qui font du bien, sans avoir forcément à ménager un happy ending à tous égards, d'ailleurs.
La structure est assez classique, alternant la progression parallèle des deux intrigues dont la temporalité est différente, mais cette dernière est très bien maîtrisée, car les révélations occasionnées de par et d'autre permettent de maintenir un bon rythme dans la lecture, il n'y a pas de moment d'ennui pour le lecture.

Les personnages sont pour la plupart attachants, et l'on note l'effort de l'auteur pour tâcher de ne pas rendre trop manichéens ceux qui sont pourtant les moins sympathiques, à l'instar de Richard, l'oncle de Lucy qui redouble d'efforts pour convaincre la famille de vendre la ferme et en faire un complexe hôtelier, ou même de Matt, le mari volage qui veut reconquérir Lucy et fait valoir son point de vue sur les difficultés que rencontre leur couple. Pour autant, on constate que les éléments perturbateurs proviennent de personnalités "négatives", comme la mère de Maggie, qui, pour ses raisons propres, est responsable du malheur de sa fille.

Si l'on peut pressentir certaines évolutions de l'intrigue, il faut reconnaître à l'auteur un certain talent pour les ménager, car la chute, que certains lecteurs auront pu deviner, reste soignée, l'émotion imprègne les dernières pages, emplit le lecteur à son tour, et tout n'est pas évident à l'avance, car l'intrigue intègre finalement de nombreuses pièces.

Une lecture parfaite pour les jours d'automne qui raccourcissent à vue d'oeil, à agrémenter d'un thé, bien sûr, pour un moment de joie intérieure. 

Pour vous si...
  • Vous savez reconnaître les vertus (notamment thérapeutiques) de la feel-good litterature. 

Morceaux choisis

"C'est joli maintenant sous le soleil, mais le reste de l'année je la trouve si sinistre et isolée, et, disons-le, si rasoir... Et puis on ne peut pas dire qu'on a été très heureux ensemble des derniers mois, si ? Ni même ces deux dernières années. Ce n'est pas bon pour l'ego, tu sais. C'est difficile de se sentir bien quand on n'est pas désiré par sa femme."


Note finale
4/5
(très cool)

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