jeudi 29 juin 2017

Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits, Salman Rushdie

Voilà longtemps que je m'étais promis de lire Salman Rushdie, dont je n'ai pas encore touché aux Versets sataniques qui attendent sagement dans ma bibliothèque. L'attrait de la nouveauté est tel que je me suis pourtant trouvé le temps de découvrir son dernier roman, au titre évocateur, Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits, ce qui, nous pourrons en convenir, représente pas moins de mille et une nuits. Ah ah, quel petit facétieux, ce Salman!


Libres pensées...

L'auteur entreprend de raconter l'histoire des jinns dans le monde des hommes, à travers la vie de Dunia, jennia qui s'éprit d'un homme, Ibn Rushd, auquel elle donna une pléthore de descendants, tous porteurs de l'ADN des jinns.

Le récit se déroule comme une fresque mythologique, où interviennent des personnages majestueux et aux intentions pas toujours louables (les jinns étant loin d'être bienveillants).

Salman Rushdie pare son récit d'atours somptueux, en particulier grâce à un style varié, pouvant se faire tantôt très littéraire, tantôt presque oral, mêlant des références ancestrales et des références très actuelles, à l'instar de Ghostbuster ou de Sigourney Weaver. On y trouve des thèmes graves, de l'humour, de la poésie. Sous les yeux de son lecteur, l'auteur enchante le monde grâce à la figure des jinns, à leurs pouvoirs destructeurs, à leur malice.

Pour ma part, en dépit de ce tableau engageant, je n'ai pas été très sensible à ce déploiement de magie, mais salue l'originalité et l'audace dans le mélange des genres, qui dépoussière les récits habituellement dédiés aux mythes.

Et, surtout, je me promets de lire très vite les versets sataniques, qui ont je crois une envergure différente et une audace toute différente...


Pour vous si...
  • Vous n'êtes pas contre un peu de magie en littérature (des idées qui ont du génie, assurément)
  • Vous en avez marre de l'autofiction, et vous tourneriez bien vers un authentique récit d'imagination.

Morceaux choisis

"Ce que l'on peut dire c'est que les jinns, lorsqu'ils interviennent dans les affaires humaines, sont joyeusement partisans, qu'ils dressent les hommes les uns contre les autres, font la fortune d'untel, transforment tel autre en âne, prennent possession des gens et les rendent fous de l'intérieur de leur esprit, facilitant ou entravant les voies du véritable amour mais se tenant toujours à l'écart de toute véritable camaraderie avec les hommes, sauf quand ils se retrouvent piégés dans une lampe magique, dans ce cas, c'est manifestement contre leur gré."

"Fichez le camp, dit-il. Je suis ici chez moi. C'est mon château et je le défendrai avec des canons et de l'huile bouillante.
_Est-ce là une menace de violences, monsieur?
_C'est une putain de figure de style." (*_* claaaaaaasse!!!)


Note finale
2/5
(pas mal)

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