samedi 4 juin 2016

Top mai 2016

Entres grèves et crues, la littérature a été d'un secours salutaire ces derniers temps. Voici donc le top du mois, la rétrospective des meilleures lectures de mai.

5. Des chauves-souris, des singes et des hommes, Paule Constant


La conteuse Paule Constant nous emmène sur les rives de l'Ebola, aux racines de l'épidémie. Un récit à la fois lucide et lumineux, sans concession.


4. Sfumato, Xavier Durringer


Le quotidien vibrant de Raphaël, entre ses incorrigibles voisins amateurs de Johnny et qui font défiler dans l'immeuble les sans abris du quartier, son meilleur ami Simon aux histoires aussi enflammées que chaotiques, ses propres amours malheureuses, et Viktor, apparu soudainement dans sa vie, et qui lui révèle les secrets de l'histoire de l'art. Une prose électrique, à ne pas manquer. 


3. Soeurs de miséricorde, Colombe Schneck


La vie d'Azul, déchirée entre la Bolivie et l'Europe, confrontée à tout ce qu'il y a d'irréconciliable dans les mœurs de son pays d'origine et celles des pays où elle va travailler pour faire subsister sa famille, Azul qui n'a pour seul soutien que celui de la religion. 
Un roman poignant, qui nous réveille à notre sort.


2. La route étroite vers le nord lointain, Richard Flanagan


Les deux premiers romans de ce top ont eu sur moi le même effet reconnaissable parmi tous, celui que ne peut produire qu'un excellent roman, ceux dont je dis qu'ils sont des "coups de cœur". Le livre de Flanagan nous transporte en Tasmanie et dans un camp japonais en Thaïlande, marie avec brio l'horreur du camp et la passion qui maintient debout Dorrigo Evans, le protagoniste. Un des grands romans de 2016, incontestablement.


1. Le clan des femmes, Hemley Boom


Un premier roman éblouissant, qui marque durablement. En Afrique, la narratrice nous raconte l'histoire de sa grand-mère Sarah, qui a vécu dans un clan où elle a connu plusieurs époux, le grand amour, l'infertilité, et enfin, l'enfant prodige. Un trésor d'émotion et d'intelligence.


Et parce qu'un top vient rarement sans flop, voici également les déceptions du mois :

- Le Peigne de Cléopâtre, Maria Ernestam


Le roman de Maria Ernestam m'a laissée complètement désorientée, et m'a fait l'effet d'un récit décousu, "awkward", alors même que l'idée de départ était génialissime. Une étrange expérience de lecture, que je ne reproduirai pas volontairement. 

- Berezina, Sylvain Tesson


Sans surprise, mon désamour de Tesson se confirme, même si Berezina est plus honnête que Les Forêts de Sibérie. Sans parler de ce "En side-car avec Napoléon", qui est d'un mauvais goût regrettable. 

- Au paradis des manuscrits refusés, Irving Finkel


De nouveau, un roman qui présentait un topo alléchant, mais qui dans le cas présent s'est contenté d'en rester aux tribulations ordinaires d'un groupe de bibliothécaires érudits farfelus. Guère très intéressant, somme toute, à ma plus grande tristesse.

Et bonne crue à tous!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire