La suite très attendue de la série d'Aki Shimazaki, Le poids des secrets.
Mon enthousiasme ne se dément pas.
Wasurenagusa se fixe sur Kenji Takahashi, l'époux de Mariko qui a adopté son fils Yukio. Stérile, Kenji décide d'épouser Mariko en dépit du désaveu de ses parents, désireux de le voir se marier avec une femme de noble extraction. Durant ses vieilles années, il devient nostalgique et se remémore son enfance, et notamment les moments passés auprès de sa nurse Sono.
La lecture de Wasurenagusa m'a paru à la hauteur des derniers récits de la saga, de l'ordre de Tsubsame, plus attrayant que Hamaguri qui m'avait semblé un peu plus fade du fait de la personnalité introvertie de Yukio, mais moins puissant cependant que Tsubaki, qui ouvrait la saga et bénéficiait du charme singulier de l'effet de surprise.
Ce roman a le mérite de traiter du sujet de la stérilité masculine, dans un pays où la première responsabilité du couple est de procréer un héritier pour assurer la continuité de la lignée. La figure de Kenji Takahashi est intéressante en ce qu'elle révèle un courage dont on comprend qu'il est inhabituel, s'opposant à ses parents en choisissant une femme qu'ils jugent "d'origine douteuse".
L'attachement qu'il conçoit pour Mariko puis pour Yukio, est touchant ; il est troublant par ailleurs d'accéder à sa vision de l'histoire et de leur vie, où l'infidélité de Mariko n'a aucune place, et où son passé alimente certaines émotions de Kenji (sa jalousie envers cet homme qu'elle a connu naguère), mais de façon finalement anecdotique, alors qu'il s'agit d'un élément central dans l'histoire de Mariko comme dans celle de Yukio et de Yukiko.
Comme dans les autres récits, Wasurenagusa montre un personnage plus complexe que lorsqu'il était appréhendé dans les autres tomes, notamment au travers de l'enfance de Kenji qui le hante, et sa relation avec sa nourrice Sono qui vient occuper une place importante à la fin de sa vie.
Mon engouement envers la saga de Shimazaki sort donc encore renforcé de cette lecture ; si vous n'avez pas encore cédé en dépit de mes invitations insistantes, n'attendez plus, et plongez-vous dans Le poids des secrets!
"Le matin du premier dimanche de mai.
Je suis assis dans un fauteuil de bambou, installé dans l'espace entre la fenêtre et la pièce de tatamis où je me couche. Un vent frais effleure ma joue."
"Je dis :
_Ces fleurs bleues me sont familières. Les pétales sont si petits. Comment s'appellent-elles?
Elle répond avec un faible sourire :
_Elles s'appellent wasurenagusa."
Mon enthousiasme ne se dément pas.
Le synopsis
Wasurenagusa se fixe sur Kenji Takahashi, l'époux de Mariko qui a adopté son fils Yukio. Stérile, Kenji décide d'épouser Mariko en dépit du désaveu de ses parents, désireux de le voir se marier avec une femme de noble extraction. Durant ses vieilles années, il devient nostalgique et se remémore son enfance, et notamment les moments passés auprès de sa nurse Sono.
Mon avis
La lecture de Wasurenagusa m'a paru à la hauteur des derniers récits de la saga, de l'ordre de Tsubsame, plus attrayant que Hamaguri qui m'avait semblé un peu plus fade du fait de la personnalité introvertie de Yukio, mais moins puissant cependant que Tsubaki, qui ouvrait la saga et bénéficiait du charme singulier de l'effet de surprise.
Ce roman a le mérite de traiter du sujet de la stérilité masculine, dans un pays où la première responsabilité du couple est de procréer un héritier pour assurer la continuité de la lignée. La figure de Kenji Takahashi est intéressante en ce qu'elle révèle un courage dont on comprend qu'il est inhabituel, s'opposant à ses parents en choisissant une femme qu'ils jugent "d'origine douteuse".
L'attachement qu'il conçoit pour Mariko puis pour Yukio, est touchant ; il est troublant par ailleurs d'accéder à sa vision de l'histoire et de leur vie, où l'infidélité de Mariko n'a aucune place, et où son passé alimente certaines émotions de Kenji (sa jalousie envers cet homme qu'elle a connu naguère), mais de façon finalement anecdotique, alors qu'il s'agit d'un élément central dans l'histoire de Mariko comme dans celle de Yukio et de Yukiko.
Comme dans les autres récits, Wasurenagusa montre un personnage plus complexe que lorsqu'il était appréhendé dans les autres tomes, notamment au travers de l'enfance de Kenji qui le hante, et sa relation avec sa nourrice Sono qui vient occuper une place importante à la fin de sa vie.
Mon engouement envers la saga de Shimazaki sort donc encore renforcé de cette lecture ; si vous n'avez pas encore cédé en dépit de mes invitations insistantes, n'attendez plus, et plongez-vous dans Le poids des secrets!
Pour vous si...
- Les premiers volumes de la saga vous ont attendri
- Les fleurs au nom chelou vous semblent constituer un ingrédient romanesque de premier choix
Morceaux choisis
"Le matin du premier dimanche de mai.
Je suis assis dans un fauteuil de bambou, installé dans l'espace entre la fenêtre et la pièce de tatamis où je me couche. Un vent frais effleure ma joue."
"Je dis :
_Ces fleurs bleues me sont familières. Les pétales sont si petits. Comment s'appellent-elles?
Elle répond avec un faible sourire :
_Elles s'appellent wasurenagusa."
Note finale
3/5
(cool)
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