De nouveau, une première fois, qui raconte les états d'âme adolescents.
Camille vient d'avoir son bac, et Eva, dont elle est amoureuse, a disparu sans donner de nouvelle. Souffrant de son absence et de son silence, et étouffée par des parents protecteurs, elle décide de partir à sa recherche, jusqu'en Pologne, dont Eva est originaire. Elle quitte son foyer un matin, gagne l'Allemagne en faisant du stop, et débute un périple qui ressemble fort à une aventure initiatique.
Tout au long des semaines que durera son voyage, elle aura l'occasion de se confronter à l'altérité, de réfléchir à son identité et à ses sentiments, de grandir.
Ecriture sensible que celle de Sandra Reinflet, qui nous fait vivre les tribulations d'une jeune fille à la recherche d'elle-même, et en proie aux affres de l'amour. On se laisse bercer par les expériences de Camille, qui l'enrichissent et lui apportent un regard différent sur son entourage et sur sa propre vie.
Néanmoins, un rebondissement concernant la famille de Camille, intervenant sur la dernière partie du roman, m'a semblé "fabriqué" et peu authentique, contribuant à mon sens à éparpiller l'intrigue et à la dissoudre. L'effet recherché est évident (le rapprochement entre Camille et sa mère, la compréhension soudaine de l'une par l'autre à mesure que Camille découvre, ô surprise, qu'elle ne sait pas tout de la vie de sa mère...), cousu de fil blanc, si bien que mon intérêt s'est dilué avant la fin.
Ainsi, la structure et l'histoire m'ont déçue, évoquant un montage trop visible et trop volontairement "pathétique", cherchant à provoquer des émotions artificielles. Dommage, car la première partie du roman, au-delà des longues lamentations de Camille, était prometteuse...
"Je ne sais pas pourquoi le malheur lui fait peur. Ca fait un bail u'elle le porte en bandoulière, elle devrait s'y être habituée à force."
"Y a pas à dire, chez nous, ça sent la classe. La classe moyenne. C'est pour ça que je ne t'ai jamais invitée. Pas une question de thune, rien à voir. Je sais que tes parents ne roulent pas sur l'or non plus. C'est plus qu'ici on a baissé les bras. On n'invente pas. On ne rêve pas. On se résigne aux quenelles, aux odeurs, au moins beau, au moins pire.
Je ne voulais pas que tu voies ça."
"L'homme doit avoir vingt ans max, et il faut graver sur sa peau le prénom de sa copine du moment, sûr que l'histoire durera toujours. Personne ne lui a expliqué qu'il se fourre le doigt dans l’œil. Que l'amour, ça fout le camp, au Portugal ou ailleurs. Que ça se remplace. Et que, comme on a besoin de notre dose, on transpose."
Libres pensées...
Camille vient d'avoir son bac, et Eva, dont elle est amoureuse, a disparu sans donner de nouvelle. Souffrant de son absence et de son silence, et étouffée par des parents protecteurs, elle décide de partir à sa recherche, jusqu'en Pologne, dont Eva est originaire. Elle quitte son foyer un matin, gagne l'Allemagne en faisant du stop, et débute un périple qui ressemble fort à une aventure initiatique.
Tout au long des semaines que durera son voyage, elle aura l'occasion de se confronter à l'altérité, de réfléchir à son identité et à ses sentiments, de grandir.
Ecriture sensible que celle de Sandra Reinflet, qui nous fait vivre les tribulations d'une jeune fille à la recherche d'elle-même, et en proie aux affres de l'amour. On se laisse bercer par les expériences de Camille, qui l'enrichissent et lui apportent un regard différent sur son entourage et sur sa propre vie.
Néanmoins, un rebondissement concernant la famille de Camille, intervenant sur la dernière partie du roman, m'a semblé "fabriqué" et peu authentique, contribuant à mon sens à éparpiller l'intrigue et à la dissoudre. L'effet recherché est évident (le rapprochement entre Camille et sa mère, la compréhension soudaine de l'une par l'autre à mesure que Camille découvre, ô surprise, qu'elle ne sait pas tout de la vie de sa mère...), cousu de fil blanc, si bien que mon intérêt s'est dilué avant la fin.
Ainsi, la structure et l'histoire m'ont déçue, évoquant un montage trop visible et trop volontairement "pathétique", cherchant à provoquer des émotions artificielles. Dommage, car la première partie du roman, au-delà des longues lamentations de Camille, était prometteuse...
Pour vous si...
- Vous raffolez des secrets de famille, même s'ils sont maladroitement amenés
Morceaux choisis
"Je ne sais pas pourquoi le malheur lui fait peur. Ca fait un bail u'elle le porte en bandoulière, elle devrait s'y être habituée à force."
"Y a pas à dire, chez nous, ça sent la classe. La classe moyenne. C'est pour ça que je ne t'ai jamais invitée. Pas une question de thune, rien à voir. Je sais que tes parents ne roulent pas sur l'or non plus. C'est plus qu'ici on a baissé les bras. On n'invente pas. On ne rêve pas. On se résigne aux quenelles, aux odeurs, au moins beau, au moins pire.
Je ne voulais pas que tu voies ça."
"L'homme doit avoir vingt ans max, et il faut graver sur sa peau le prénom de sa copine du moment, sûr que l'histoire durera toujours. Personne ne lui a expliqué qu'il se fourre le doigt dans l’œil. Que l'amour, ça fout le camp, au Portugal ou ailleurs. Que ça se remplace. Et que, comme on a besoin de notre dose, on transpose."
Note finale
2/5
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