Ce premier mois de 2018 a été riche en lectures précieuses, je vous en livre immédiatement la substantifique moelle.
Premier roman coup de poing, sur le mensonge fait aux enfants d'ouvriers sur l'ascension sociale par la réussite scolaire. On ressort sonné, et lucide, sur les rouages d'un piège à grande échelle.
Lauréat du Pullitzer 2016 et du prix du meilleur livre étranger 2017, Le sympathisant nous raconte l'histoire d'une "taupe", un capitaine de l'armée sud Vietnam qui est en réalité un agent double communiste. L'une des révélations littéraires de 2017.
Konbini nous raconte l'histoire d'une femme socialement inadaptée qui a trouvé refuge dans un konbini, où elle exerce un emploi de caissière. On y découvre le Japon des marges sociales, le poids des traditions et des normes imposées aux individus.
Deux jeunes gens se rencontrent et s'aiment dans un pays menacé par la guerre civile. Lorsqu'ils décident de s'enfuir, ils laissent derrière eux leurs proches, et découvrent les privations, les humiliations, la détresse d'un quotidien de migrants, en route pour un lieu inconnu où ils ne sont pas les bienvenus. A ne pas manquer.
Premier roman éblouissant à la prose fulgurante, Fugitive parce que reine nous offre le portrait grandiose d'une femme libre et insatiable, excessive, entière. Une ode à la mère, et à la femme avant elle.
Enfin, je ne peux terminer cet article sans attribuer une mention spéciale à la saga La passe-miroir de Christelle Dabos, qui n'apparaît pas ci-dessus dans la mesure où le registre est très différent, mais qui a fait de mon mois de janvier un mois d'enthousiasme irréfréné. Merci la SF.
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