vendredi 3 août 2018

Ariane, Myriam Leroy

Je n'ai que peu de souvenirs de cette lecture, je vais donc faire de mon mieux. Coquine de mémoire.


Libres pensées...

La narratrice, adolescente, fait la rencontre d'Ariane, collégienne comme elle, et devient son amie. Ariane est belle, sa famille est fortunée, tandis que la narratrice vient d'un milieu petit-bourgeois qui rêve de grandeur et de reconnaissance sociale.
Mais le quotidien des deux jeunes filles semble loin des préoccupations de leurs parents. Leur relation devient fusionnelle, avant de se rompre un beau jour. Alors débutent les affres de l'abandon, les interrogations sans fin, le manque, l'emprise laissée par l'autre, les frontières floues entre réalité et fantasme.

Ariane retrace avec précision les errances adolescentes, la violence et les excès qui régissent des relations éphémères et bancales. Bien entendu, aux prises avec ces intrigues, il est difficile d'avoir ce discernement, c'est pourquoi le sujet est à la fois fascinant et inquiétant. Se peut-il qu'Ariane ait été la démente décrite par la narratrice ? Faut-il plutôt penser que la narratrice n'a pas su faire le deuil de cette amitié absolue, au point de traquer Ariane des années plus tard ?
L'auteur se plaît à maintenir le doute, à l'aviver, si bien que l'on ne sait bientôt plus quoi penser soi-même.

Pour ce jeu autour de la vérité, j'ai été réceptive à cette lecture abordant un sujet pourtant déjà exploré - l'Antéchrista d'Amélie Nothomb en est un bon exemple -, ainsi que pour l'ambiance étrange à laquelle on se laisse prendre. 

Pour vous si...
  • Vous ne vous faites pas d'illusions - les adolescentes sont des garces.
  • Vous êtes un adepte des théories sur l'ère de la post-vérité. 

Note finale
3/5
(cool)

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