lundi 8 octobre 2018

L'homme de la montagne, Joyce Maynard

Je ne vous présente plus Joyce Maynard (sisi, souvenez-vous, Baby love, Un long weekend...), dont Nombre Premier a eu la gentillesse de me prêter un des derniers petits. Direction la montagne californienne !


Libres pensées...

Californie du Nord, 1979. Rachel et sa soeur Patty passent l'été à baguenauder dans la montagne à côté de laquelle elles habitent avec leur mère, lorsqu'un tueur en série assassine plusieurs jeunes femmes dans la dite montagne.
Leur père, Anthony Torricelli, est inspecteur de police, et chargé d'arrêter le coupable. Mais les mois passent, les meurtres se poursuivent, la police s'éreinte sans piste, et Rachel bascule dans l'adolescence, qui sera à toujours marquée par la menace de ce tueur.

L'homme de la montagne est un étrange roman. Joyce Maynard s'y adonne à un exercice très différent de ce à quoi elle nous avait habitué, révélant une nouvelle facette de son art, à travers ce récit inspiré de faits réels, dans lequel on observe à la fois la transformation adolescente et une intrigue policière qui ne suit guère les codes du genre.

Il faut dire que l'intrigue est suivie depuis les yeux de la narratrice, Rachel, qui admet être souvent plus préoccupée par l'avènement de sa vie sociale - être la fille de l'inspecteur chargé de l'enquête lui confère une aura dont elle profite avidement -, ses premiers émois amoureux, ses relations avec sa soeur Patty qu'elle délaisse au profit de ses "nouveaux amis" désireux d'approcher l'enquête par son intermédiaire, que par les mises en garde que lui adresse son père, qui connaît le goût de ses filles pour les errances dans la montagne et redoute qu'elles ne deviennent des proies à leur tour.

Ainsi, on ne sent pas vraiment comme dans un polar classique, bien que les ingrédients soient réunis, car le rythme est souvent moins soutenu, suivant les tribulations de Rachel plus que les faits d'armes du tueur en série.

Il faut atteindre la fin du roman pour que la dimension "polar" prenne le pas sur le roman plus sociologique et intime mené par Rachel.
L'homme de la montagne est en conclusion un roman que l'on lit sans peine, qui déroute car il a deux visages, mais qui est l'occasion pour Joyce Maynard de s'aventurer dans un nouveau registre et d'y apporter sa touche très particulière.


Pour vous si...
  • Vous avez toujours rêvé de vous faire mousser en inventant des détails sordides sur des faits divers à vos camarades de collège
  • Vous accordez de l'importance aux détails, et aux lacets, en particulier. 

Note finale
3/5
(cool)

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