lundi 10 août 2015

Top juillet 2015

Bonjour bonjour,

Une fois n'est pas coutume, voici le top 5 de mes lectures en juillet 2015 :

  • En cinquième position : Le fil des souvenirs, de Victoria Hislop

Quand je commence à lire un roman de Victoria Hislop, il y a toujours un moment, parfois long, où je me demande pourquoi je m'inflige ça. Autrement dit : je m'ennuie un peu. Et puis, à chaque fois, ça finit par prendre, et à la fin, je me dis que je suis plutôt contente de ma lecture. Le fil des souvenirs ne déroge pas à la règle, et est très instructif sur l'histoire de la Grèce à partir de 1917. D'une certaine manière, les personnages passent au second plan, ce qui n'est pas forcément un mal car ils sont sympathiques mais guère désopilants. Une lecture honnête!

Pour vous si : vous avez des envies de vacances au soleil mais que vous êtes coincés chez vous (pas de vacances ou pas de budget), et si vous déplorez qu'il n'y ait pas plus de romans qui parlent de l'art noble de la couture (ou de la guerre, au choix).


  • En quatrième position : Ressources inhumaines, de Frédéric Viguier

Je creuserai davantage cette lecture dans un prochain post dédié à l'expérience grisante d'Explo-lectrice à laquelle j'ai pris part cet été grâce au site lecteurs.com.
Je me contenterais de dire pour l'instant que la découverte était inattendue, et mérite le détour!


  • En troisième position : Long week-end, de Joyce Maynard

Joyce Maynard, encore elle, elle truste déjà mes deux premiers tops mensuels!
Long week-end a fait l'objet d'une adaptation au cinéma il y a quelques mois, mais, bonheur, je l'ai manquée, si bien que je n'ai subi aucune influence avant de commencer ma lecture.
Un adolescent vit avec sa mère et l'on sent, dès les premières pages, que leur relation est singulière. En allant au supermarché un jour, ils sont pris en otage par un homme évadé de prison qui les suit jusque chez eux et s'immisce dans leur quotidien, le temps d'un long week-end, alors que l'homme est recherché par les autorités.

Pour vous si : vous nourrissez depuis l'enfance une fascination viscérale pour le complexe d’œdipe, et que vous vous plaignez que le 15 août cette année tombe un samedi.


  • En deuxième position : Un garçon parfait, de Alain Claude Sulzer

Un roman inégal selon moi, mais que je place tout de même en deuxième position pour la sensualité qui s'en dégage. Ernest travaille dans un hôtel en Suisse, et épaule Jacob lorsqu'il intègre le personnel, qui devient son camarade et avec qui il partage sa chambre. Rapidement, il est intrigué puis fasciné par Jacob, avant qu'une idylle ne se noue. Bientôt cependant, des obstacles surgiront qui éloigneront Jacob d'Ernest, laissant à la place une plaie vive qui ne se refermera jamais.
Le roman déborde de fougue, on ressent la passion et le trouble charnel qui occupent Ernest, et l'on partage avec lui la trahison qu'il a connue.
Une réflexion intéressante également sur le rôle tenu par Ernest, que tous applaudissent comme "un garçon parfait", qui n'est pas sans rappeler le lumineux "Vestiges du jour" d'Ishiguro et la vision du protagoniste Stevens sur son rôle de majordome.

Pour vous si : la sensualité entre deux jeunes hommes beaux et fringants ne vous laisse pas de marbre, et que vous vous êtes toujours dit que partager votre chambre à l'internat relevait un peu de l'intimité quand même.


  • En première position : Avant toi, de Jojo Moyes

La position enviable de top 1 revient à Jojo Moyes qui m'a fait une sacrée surprise! Les débuts m'ont laissé entrevoir le pire, et au final, je n'ai pas lâché ce bouquin jusqu'à la dernière phrase.
Le pitch semble classique : une jeune femme au chômage accepte un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé qui s'avère être un riche et beau jeune homme dont la vie a été brisée par un accident de voiture.
Le style est limpide, ce n'est pas pour le raffinement de l'écriture que l'on lit Avant toi, mais cela tombe bien, car sa simplicité aide à rentrer facilement dans l'univers décrit. Rapidement, on voit pointre une trame attendue, mais c'est sans compter sur l'espiègle Jojo qui a quelque chose derrière la tête, et ne nous emmène pas là où tout semble indiquer que l'on aille. Le récit a le mérite de servir une thèse courageuse, que l'on partage ou non, mais qui l'érige au-dessus de toutes les romances sans implication que l'on peut lire (ou pas) par ailleurs.

Pour vous si : vous avez repéré que le film était actuellement en tournage avec Sam Claflin et Emilia Clarke (Khaleesi dans GoT), et que vous mettez un point d'honneur à lire les livres avant de voir l'adaptation ciné. Egalement, si vous avez un côté fleur bleue mais que comme vous êtes une personne de paradoxe (et non une chieuse), quand c'est trop facile ça vous débecte un peu.


Et deux flops à déplorer :
  • Temps glaciaires, de Fred Vargas

Ne vous méprenez pas, je suis une inconditionnelle de Vargas. Je l'ai aimée de toutes mes petites forces depuis l'Homme à l'envers, Pars vite et reviens tard m'a subjuguée, Debout les morts m'a arraché des fous-rires insatiables, et j'ai éprouvé une passion furieuse et irrépressible à la lecture de Sous les vents de Neptune et Dans les bois éternels.
Mais là, vraiment, Fred, c'est un peu court. Où est passée cette flamme, cette verve unique qui faisait d'Adamsberg le héros immortel du XXIe siècle, et de Danglard son fidèle destrier? Il n'y a rien de nouveau dans Temps glaciaires, l'intrigue est ficelée certes, mais elle manque d'impulsion et de vie, elle peine à intéresser le lecteur...
Une baisse de forme pour moi, j'attends avec un espoir fou la prochaine création de la maîtresse française du polar.

Pour vous si : vous aussi, vous avez une passion secrète pour Robespierre (et que vous vous déguisez parfois) (si c'est le cas, sentez-vous à votre aise pour partager les photos. Vraiment.).

  • Impurs, de David Vann

Là aussi, ne vous méprenez pas : j'adore David Vann. Enfin, en temps normal. Parce que là, Impurs, ça sort un peu du cadre. On connait à Vann son attrait pour la confrontation de l'homme et de la nature, l'éveil des instincts au contact de la faune et de la flore sauvages, et l'exploration de l'animalité qu'il y a dans l'homme. Dans Impurs, l'homme est infiniment plus malsain que l'animal.
Le protagoniste, Galen, entretient une relation étrange avec sa mère avec laquelle il vit et qu'il déteste, tandis qu'il fantasme sur sa cousine et cherche à se trouver à travers la méditation. Peu à peu; le huit clos familial devient étouffant, et tout part à la dérive.
J'ai rarement lu un récit aussi destructeur et nocif.
Je pèse mes mots, cela m'a blessée et abîmée de lire ça.
Je vais m'appliquer à me convaincre que cette lecture n'a jamais eu lieu, et David Vann restera pour moi le père des chefs d'oeuvres Sukkwan Island et Goat Mountain.

Pour vous si : vous rêvez de voir la Californie, mais pas le cliché de San Francisco et LA, non non, plutôt sa population locale et les us et coutumes des autochtones. Vous m'en direz des nouvelles.


C'est la fin de ce post, à bientôt pour le top d'août 2015!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire