J'adore ce sentiment d'excitation, l'impression que l'horizon vient de s'élargir lorsque l'on entend pour la première fois le nom d'un auteur dont on a jusque-là ignoré l'existence.
Il y a quelques jours, j'ai eu ce bonheur impromptu quand le nom de Marc-Edouard Nabe a affleuré dans une conversation tamisée.
Et bien naturellement, j'ai jeté mon dévolu sur ce nouveau venu, sans patience ni mesure.
Le synopsis
Chacun mes goûts est une sorte de compilation, un florilège de phrases provocantes et de courtes pensées développées par l'auteur autour de toutes sortes de thèmes : le jazz, bien sûr, la poésie et la littérature, la politique, l'art, Dieu, l'amour...
Mon avis
Il y a dans ce court recueil l'essence de ce que je je devine être l'esprit acéré de Nabe : des formules choc, de l'excès, un goût prononcé pour les mots et les combinaisons audacieuses qu'il en résulte, un art de pérorer de tout. On tombe parfois d'accord, parfois pas, mais l'on trouve quoi qu'il en soit un certain plaisir à réfléchir sur ces phrases qui sont comme balancées à la volée, et dont certaines regorgent une vérité qui dépasse le jeu de langage évident. Vivifiant!
Pour vous si...
- Vous appréciez les bons mots et l'art de la provocation
- Vous vous méfiez du politiquement correct et des bienséances
- Et vous n'êtes pas trop pudibond non plus...
Morceaux choisis
"La poésie résume tout. Un quatrain, si l'évidence de sa forme est équivalente à la profondeur de son émotion, peut renverser trois milliards de gouvernements, cinq siècles de recherches scientifiques, vingt-cinq mille bibliothèques de romans, essais ou pièces de théâtre, tous les musées du monde et une fellation insoutenable par la femme la plus sexy de tous les temps."
"Toute mère assiste à son fils, comme à un spectacle. Le fils, c'est la seule zone érogène de la mère."
"Je veux fermer tous les guillemets derrière moi."
"Le juste milieu est le dieu des pauvres cons."
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