vendredi 10 février 2017

Harry Potter et l'enfant maudit, J.K. Rowling

Claps des mains, JK est de retour sous un format inédit, une pièce de théâtre qui nous envoie dans le futur et nous propose de rencontrer la descendance d'Harry, Ginny, Ron, Hermione et tous les autres (cette énumération pourrait porter à croire que le tome 7 s'est clôturé sur une partouze géante, il n'en est malheureusement rien, je vous laisse reformer les couples selon votre fantaisie) !
C'est parti, direction la voie 9 3/4!


Libres pensées

Un nouveau tome HP était inespéré, soyons honnêtes.
L'euphorie a donc été totale en apprenant que JK reprenait du service, et nous réservait quelques surprises, à commencer par ce format inédit : une pièce de théâtre.

Le contexte est celui que l'on pouvait attendre : Harry et ses petits amis sont devenus grands, ils se sont copieusement reproduits, ont pouponné gaiement et se retrouvent à présent avec des ados sur les bras, mes condoléances.
Bien sûr, pour noircir le tableau, ce sont des ados relous, parmi lesquels Albus Severus, n°2 de la fratrie des Potter-Weasley (à ne pas confondre avec les Weasley-Granger et autres combi-Weasley), qui donne du fil à retordre à son pauvre papa, lequel travaille désormais au ministère de la magie, tout comme Hermione qui en est la ministre, tandis que les Weasley font honneur à leur image de rigolos, Ginny étant rédactrice de la section sport de la Gazette des sorciers, et Ron ayant ouvert une boutique de farces et attrapes. Comme quoi, c'est triste à dire, mais les débouchés sont relativement limités, pour un monde magique.
Bref, Albus entre à Poudlard, et là, pa dam, roulement de tambours, il est affecté à Serpentard,pauvre hère, tout comme Scorpius, qui n'est, pa dam, nul autre que le fils de Drago Malefoy, et qui, re-pa dam, devient le meilleur poto d'Albus.
On est à trois "pa dam", il est temps pour moi de vous dire : "il me fait le coup du "souviens-toi" ".

Poursuivons.
Donc, ce tome est celui des pérégrinations d'Albus et Scorpius, qui entretiennent des relations complexes - voire conflictuelles - avec leur cher papa, et peinent à trouver une place dans la famille.
Suite à la sollicitation d'Amos Diggory, qui a entendu une rumeur au sujet d'un retourneur de temps et demande à Harry de partir dans le passé empêcher la mort de son fils Cédric, Albus décide de mener à bien la mission refusée par ce couard de Harry, avec l'aide de son BFF.
Et là, c'est le début des problèmes.

Le thème a déjà été exploré maintes et maintes fois, je ne citerais que le fort bon Retour vers le futur, ou encore Le voyageur imprudent du bien-aimé Barjavel, Un jour sans fin, Replay, X-men et même Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban.
Donc, autant dire que JK ne s'est pas grave foulée, et nous avait habituée à plus créatif.
Parce qu'évidemment, ce qui devait arriver arriva, un micro-changement dans le passé se traduit par une transformation sidérale du présent, c'est l'effet papillon adapté au temps, et nos amis Albus et Scorpius n'en ont pas fini de gaffer et de vouloir réparer leurs bêtises, s'enlisant peu à peu dans la panade, tandis que les adultes galèrent à les localiser (précisons que nos deux amis n'ont pas l'air très malins, en dépit du savoir encyclopédique de Scorpius, et parviennent néanmoins à faire ce que personne n'avait réussi à faire avant eux : se barrer du Poudlard express en marche. Moui, on y croit moyen).

Alors, dans les points positifs, on retrouve le petit humour de JK par moment, l'ambiance Poudlard fait toujours plaisir, et on a le grand plaisir de retrouver le cadre du meilleur de tous les tomes HP, à savoir, celui de La coupe de feu, avec le formidable tournoi des trois sorciers.

Malheureusement, vous l'aurez bien compris, tout cela m'a paru léger, les douces phrases philosophiques lâchées par JK sonnent creux, le personnage d'Albus Dumbledore est convoqué de manière peu convaincante, la relation père-fils au cœur de la pièce est finalement assez banale, et ne présente pas de grand intérêt. Il y a bien une ou deux surprises au passage, mais JK fait sa soupe dans un vieux pot, on a plaisir à retrouver ce que l'on connaissait déjà, et l'enthousiasme en reste là, voire retombe sec, comme un soufflé devant Gaston Lagaffe.

In fine, il n'y a qu'une leçon à tirer de tout cela : c'était mieux avant.


Pour vous si...
  • Vous êtes un indécrottable.
  • Vous êtes resté un grand fan des histoires dont vous êtes le héros, dont vous épluchiez consciencieusement tous les scenarii possibles.

Morceaux choisis

"Mesdames et messieurs, jeunes hommes, jeunes filles, je vous demande d'applaudir le grand... le fabuleux... le seul... et unique TOURNOI DES TROIS SORCIERS!

Des acclamations enthousiastes s'élèvent de la foule.

Si vous êtes des élèves de Poudlard, je veux vous entendre!

Des acclamations tout aussi enthousiastes s'élèvent à nouveau.

Si vous êtes des élèves de Durmstrang, je veux aussi vous entendre.

D'autres acclamations enthousiastes retentissent.

ET SI VOUS ETES DES ELEVES DE BEAUXBATONS, CRIEZ A VOTRE TOUR!

Cette fois, les acclamations sont plutôt molles.

Un peu moins enthousiastes, les Français."


"RON :
Je veux simplement dire... je ne savais pas grand chose de tout ça, donc je ne peux pas me sentir responsable - et d'ailleurs, je suis sûr que mes enfants n'ont rien à voir là-dedans -, mais si tous ces gens sont là, alors je suis avec eux."


Note finale
1/5
(flop)

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