dimanche 4 décembre 2016

Top de novembre

Ça y est, on grelotte à n'en plus finir, le moindre rayon égaré de soleil, insuffisant à réchauffer nos pauvres corps transis, nous fait l'effet d'une madeleine de Proust, tout cela nous donne l'impression d'être continuellement coincé devant le dernier film de la saga Divergente : on souffre en silence et on attend que ça passe.
Par bonheur, il nous reste quelques bons bouquins pour atténuer le choc.
Voici le top de novembre.

5. Voici venir les rêveurs, Imbolo Mbue


Les coulisses peu ragoûtantes du rêve américain, à travers les déboires de Jende et Neni, immigrés camerounais qui s'efforcent de s'intégrer aux Etats-Unis, à la veille de la crise financière de 2008. Un roman dérangeant à découvrir absolument!

4. Madeleine project, Clara Beaudoux


Lorsque Clara Beaudoux emménage dans un nouvel appartement, elle entreprend de ranger la cave de l'ancienne propriétaire décédée, et crée bientôt le Madeleine project, dans lequel elle tâche d'élucider tous les petits mystères auquel elle est confrontée : qui était Madeleine, quelle a été sa vie, quels témoignages laissent les effets abandonnés là à sa mort? Un jeu passionnant, auquel on se laisse prendre sans retenue...

3. Beaux rivages, Nina Bouraoui


Comme disait l'ami Musset, "les plus désespérés sont les chants les plus beaux". Pour les romans, il arrive que ce soit la même chose : le roman de Nina Bouraoui parle d'un amour qui meurt, avec une finesse et un lyrisme délicat. C'est d'une tristesse à fendre l'âme, et pourtant, l'on ressort apaisé de cette lecture bouleversante. 

2. Americanah, Chimamanda Ngozi Adichie


Une découverte explosive! Où l'on fait la connaissance d'Ifemelu, nigériane et intégrée dans la société américaine, qui tient un blog sur le sujet de la race. Le regard acéré qu'elle porte sur les Etats-Unis comme sur le Nigéria est riche d'enseignements, et nous porte à réfléchir sur de nombreux sujets au-delà de toute idée reçue et de toute approche bien-pensante. Une claque!

1. L'autre qu'on adorait, Catherine Cusset


Le mois de novembre avait commencé sous les meilleurs auspices, avec la lecture du dernier roman de Catherine Cusset, qui raconte Thomas, son ami disparu, son insatiable amour de la vie (expression que je manie avec toutes les pincettes possibles), et ses échecs successifs, destructeurs, qui l'ont lentement enfermé et conduit vers l'irrémédiable issue. Le roman est dense, puissant, il ébranle nos certitudes et le jugement que l'on pourrait concevoir à l'emporte-pièce à l'endroit de Thomas, et en cela, il est extrêmement troublant. L'un des grands romans de la rentrée littéraire, si vous voulez en croire mon humble avis. 

Flop : La fille de Brooklyn, Guillaume Musso


La dernière lecture de novembre, dont je me serais bien passée (mais je ne peux blâmer personne, c'est un supplice que je me suis infligée toute seule, sans le concours de quiconque. Ah, ce que c'est que le masochisme...). Un style à pleurer, une intrigue inintéressante, des personnages sans profondeur, non, vraiment, il n'y a rien à sauver. Passez votre chemin.

Bisous et bon dimanche!

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