Le premier roman de Cali figurait dans la sélection des 68 premières fois. Je ne savais guère à quoi m'attendre, si bien que, pour finir, j'ai abordé ce récit avec la plus grande neutralité.
Libres pensées...
Le narrateur, Bruno, est un enfant de six ans lorsque meurt sa mère. Parce qu’il est le plus jeune, on le tient à l’écart des funérailles, mais il se souvient de cette journée grise, de sa maman perdue.
Dans ce récit douloureux où il s'adresse directement à sa mère, Bruno raconte le deuil depuis ses yeux d'enfant, sa compréhension de la fatalité, l'impuissance des autres à combler le vide soudain et abyssal.
Le récit proposé par Cali n'a pas d'intrigue ou de trame à proprement parler, et c'est certainement un reproche que lui feront certains lecteurs, y voyant une tentative littéraire sans prétention ; on s'y pourtant plonge pour épauler Bruno, pour revivre avec lui la tragédie de sa vie, pour se souvenir de ce que cela fait d'être un enfant et de perdre quelqu'un. Bien entendu, cette tragédie-là est la pire de toutes - perdre sa maman. Aussi, cette douleur qui se propage devient aussi la nôtre, cette première appréhension de l'absence, de l'absurde, de la vanité.
Seuls les enfants savent aimer offre un moment précieux, un moment d'une grande sensibilité qui nous invite à exhumer à notre tour les souvenirs et les maux d'enfance. Pour cette émotion pure, authentique, j'ai été le temps d'une lecture, une enfant de six ans de nouveau, et cette expérience-là vaut à mes yeux beaucoup de grands romans.
Pour vous si...
- Vous savez par coeur que la neige c'est l'or des tout petits
Note finale
3/5
(très tendre)
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