Concours pour le paradis est le premier roman de Clélia Renucci. Bienvenu dans la Venise de 1577...
Au XVIe siècle, à Venise, un incendie ravage le Palais des Doges. Un concours est ouvert pour choisir la toile qui remplacera la représentation du Paradis qui trônait dans le Palais. Les participants comptent des noms illustres, parmi lesquels le grand Tintoret ou son adversaire Véronèse, tout comme des noms inconnus prêts à tout pour accéder à la notoriété. Pour Tintoret, il s’agit d’affirmer sa suprématie artistique à la barbe des ennemis qu’il s’est fait au fil des ans, alors que Véronèse est prêt à toutes compromissions pour détrôner le maître. Alors que l’Italie et Venise se transforment, les peintres redoublent de créativité, d’audace et de technique pour emporter le concours.
Le premier point saillant du roman - le plus évident - réside dans son cadre et son époque, et le recours à des personnages dont les noms résonnent, à défaut d’être connus, est initialement un atout. Ayant visité l'exposition sur Le Tintoret, "Naissance d'un génie", au musée du Luxembourg en mars dernier, et ayant visité Venise il y a peu, je me suis naturellement montrée particulièrement réceptive aux descriptions, à la documentation riche qui sous-tend l'intrigue, et ai eu parfois le sentiment que cette documentation prenait le pas sur l'intrigue que je peinais à saisir : passée la scène initiale, très visuelle, et l'introduction des différents protagonistes, le temps est devenu long, les années passent, la fin du concours semble lointaine, et il m'a semblé explorer davantage le quotidien de deux artistes vénitiens au XVIe siècle, m'éloignant du concours et de ses enjeux. J'attendais sans doute plus de rythme dans le récit.
Toutefois, découvrir le visage de l'homme derrière l'artiste, en particulier dans le cas du Tintoret, à travers les relations qu'il entretient avec ses différents enfants, était tout à fait intéressant.
Je suis donc assez partagée sur mon ressenti : certains passages m'ont paru peu importants, bien que le cadre de l'intrigue captive. La progression du texte est peu soutenue, quant au style, il est raffiné et travaillé, le vocabulaire employé est parfois rare, ce que l'on peut apprécier, cependant, ce sera sans doute également un obstacle pour une partie du lectorat.
Je dirais pour finir que ce premier roman est prometteur, l'épisode historique choisi fascine, cependant le texte souffre à mes yeux d'une structure diluée et d'un manque de rythme. Clélia Renucci n'en est pas moins un écrivain à suivre !
Libres pensées...
Au XVIe siècle, à Venise, un incendie ravage le Palais des Doges. Un concours est ouvert pour choisir la toile qui remplacera la représentation du Paradis qui trônait dans le Palais. Les participants comptent des noms illustres, parmi lesquels le grand Tintoret ou son adversaire Véronèse, tout comme des noms inconnus prêts à tout pour accéder à la notoriété. Pour Tintoret, il s’agit d’affirmer sa suprématie artistique à la barbe des ennemis qu’il s’est fait au fil des ans, alors que Véronèse est prêt à toutes compromissions pour détrôner le maître. Alors que l’Italie et Venise se transforment, les peintres redoublent de créativité, d’audace et de technique pour emporter le concours.
Le premier point saillant du roman - le plus évident - réside dans son cadre et son époque, et le recours à des personnages dont les noms résonnent, à défaut d’être connus, est initialement un atout. Ayant visité l'exposition sur Le Tintoret, "Naissance d'un génie", au musée du Luxembourg en mars dernier, et ayant visité Venise il y a peu, je me suis naturellement montrée particulièrement réceptive aux descriptions, à la documentation riche qui sous-tend l'intrigue, et ai eu parfois le sentiment que cette documentation prenait le pas sur l'intrigue que je peinais à saisir : passée la scène initiale, très visuelle, et l'introduction des différents protagonistes, le temps est devenu long, les années passent, la fin du concours semble lointaine, et il m'a semblé explorer davantage le quotidien de deux artistes vénitiens au XVIe siècle, m'éloignant du concours et de ses enjeux. J'attendais sans doute plus de rythme dans le récit.
Toutefois, découvrir le visage de l'homme derrière l'artiste, en particulier dans le cas du Tintoret, à travers les relations qu'il entretient avec ses différents enfants, était tout à fait intéressant.
Je suis donc assez partagée sur mon ressenti : certains passages m'ont paru peu importants, bien que le cadre de l'intrigue captive. La progression du texte est peu soutenue, quant au style, il est raffiné et travaillé, le vocabulaire employé est parfois rare, ce que l'on peut apprécier, cependant, ce sera sans doute également un obstacle pour une partie du lectorat.
Je dirais pour finir que ce premier roman est prometteur, l'épisode historique choisi fascine, cependant le texte souffre à mes yeux d'une structure diluée et d'un manque de rythme. Clélia Renucci n'en est pas moins un écrivain à suivre !
Pour vous si...
- La perspective de voir les artistes à l'oeuvre dans la Venise du XVIe vous fait frétiller d'aise
Note finale
2/5
(pas mal)
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