mardi 15 septembre 2015

Antéchrista, Amélie Nothomb

Antéchrista, c’est une reco de chère Nombre Premier (<3)
Probablement la lecture par laquelle va se clôturer temporairement mon cycle Nothomb, puisque j’ai fait le tour de ceux qui me paraissaient incontournables, que je ne suis pas sans savoir qu’il y en a parfois qui sont moins truculents que d’autres... Et que les truculents ont déjà été lus!



Le synopsis

Blanche rencontre Christa à l’université. Elle est aussi solaire que Blanche est terne et invisible.
Lorsque Blanche apprend que Christa vit dans un village à deux heures de l’université, elle l’invite à dormir chez elle le lundi soir, par souci de commodité, pour pouvoir assister aux cours matinaux du mardi en toute sérénité.
Dès lors, elle voit sa vie transfigurée, et Christa en prendre peu à peu possession, comme un démon qu’il lui faudrait exorciser.

Mon avis

J’ai été surprise de trouver un ton résolument différent de ce que j’ai lu pour l’instant d’Amélie! Il y a toujours les traits d’esprit, bien sûr, mais l’humour à déserté les lignes, et pour cause : il s’agit d’un récit angoissant, qui met mal à l’aise.
Le sujet m’intéressait beaucoup, mais je dois admettre que j’ai hâté la lecture tant elle me perturbait.
Le personnage d’adolescente mythomane incarné par Christa est à la fois consistant sans l’être : il n’y a finalement aucune lumière qui soit rendue sur ses motifs, ne sont établies que des suppositions.
Les relations ambivalentes sont en revanche très réalistes, mêlant le rejet spontané et la raison qui voudrait rétablir la balance en faveur de Christa.
Un roman prenant, qui a mon sens aurait peut-être gagné à fouiller encore davantage le personnage de Christa et son emprise sur Blanche – comme d’habitude avec Amélie Nothomb, le roman est court.


Pour vous si...
  • Rien ne vous énerve plus que les galettes sans fève
  • Vous vous êtes toujours demandé comment vous auriez dû réagir face aux moqueries et aux messes basses des ”bullies” : préparez-vous à patiner!
  • Vous savez au fond de vous que vos parents sont des traîtres déguisés, et qu’à la première occasion, ils vont retourner leur veste et vous attaquer sournoisement. Surtout le père.

Morceaux choisis

"A six ans, se déshabiller n'est rien. A vingt-six ans, se déshabiller est déjà une vieille habitude. A seize ans, se déshabiller est un acte d'une violence insensée."

"Défaut de visibilité ou défaut d'existence? Cela revenait au même : je n'étais pas là."

"Je ne lui connaissais qu'un amour au-dessus de tout soupçon : elle-même. Elle s'aimait avec une rare sincérité."


Note finale
3/5
(cool)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire