Note : la dédicace sur laquelle s'ouvre La vie heureuse, c'est "A Anne F.".
Hum.
"Je ne suis pas sans désir. Je suis sans amour."
"Tout tenir en soi et ne jamais être volée."
"Il n'y a aucun choix à aimer une fille. C'est violent. C'est l'instinct. C'est la peau qui parle. C'est le sang qui s'exprime. Céline n'a pas choisi d'aimer Olivier. Je n'ai pas choisi d'aimer Diane. C'est une loi physique. C'est une attraction. C'est comme la Lune et le Soleil. C'est comme la pierre dans l'eau. C'est comme les étoiles dans le ciel. C'est comme l'été et la neige. C'est de l'histoire naturelle. Ça reste longtemps dans le corps. C'est inoubliable. C'est la grande vie.
J'aime Diane, je suis milliardaire."
"On ne peut pas vivre sans amour, dit ma sœur. Je crois plutôt qu'on ne peut pas vivre qu'avec son corps. C'est impossible; s'endormir seul, se parler à soi-même, se donner du plaisir avec sa main. C'est l'autre qui fait monter le rire, les mots, le désir. C'est un mélange chimique."
"Toutes les morts parlent de notre propre mort."
Hum.
Le synopsis
Marie aime Diane.
Voilà, vous savez tout.
Voilà, vous savez tout.
Mon avis
Bon, c'est un peu provoc, mais dans l'idée, le synopsis tient là-dedans. Il y bien sûr des éléments de contexte (elles sont adolescentes, entre Zurich et Saint-Malo), et d'autres qui gravitent autour de cette vérité (Carol, la tante de Marie, dépérit d'un cancer. Diane a tout l'air d'une peste), mais l'essentiel est dans cet amour qu'une fille porte à une autre, et qui éclipse tout le reste.
L'écriture est hachée, précise, incisive, elle taille dans le vif, elle nous prend.
La substance des protagonistes en revanche m'a laissée dubitative. La narratrice ne se définit que par cet amour qu'elle porte à Diane, elle m'a semblé insaisissable, vide dès lors que l'on occulte cela, comme si elle n'existait pas en dehors. Partant, il est difficile de ressentir de l'empathie ou de la juger profonde : ce qui est universel, c'est l'amour tel qu'il est dépeint, tout fait d'ambivalences et de paradoxes extrêmes.
Marie et Diane, elles, sont de pâles figures dont on se soucie guère, en fin de compte.
Mon ressenti est donc mitigé, en demi-teinte.
Le style de l'auteur me donne envie de la découvrir dans une autre oeuvre, car il a toutes les qualités pour m'emporter, si tant est que l'intrigue me touche.
L'écriture est hachée, précise, incisive, elle taille dans le vif, elle nous prend.
La substance des protagonistes en revanche m'a laissée dubitative. La narratrice ne se définit que par cet amour qu'elle porte à Diane, elle m'a semblé insaisissable, vide dès lors que l'on occulte cela, comme si elle n'existait pas en dehors. Partant, il est difficile de ressentir de l'empathie ou de la juger profonde : ce qui est universel, c'est l'amour tel qu'il est dépeint, tout fait d'ambivalences et de paradoxes extrêmes.
Marie et Diane, elles, sont de pâles figures dont on se soucie guère, en fin de compte.
Mon ressenti est donc mitigé, en demi-teinte.
Le style de l'auteur me donne envie de la découvrir dans une autre oeuvre, car il a toutes les qualités pour m'emporter, si tant est que l'intrigue me touche.
Pour vous si...
- Vous aimez les phrases courtes.
- On ne vous fera pas dire que les filles ne sont pas des pestes, à l'adolescence.
- Quand vous lisez, vous appréciez qu'on vous donne quelques reco musicales (c'est l'effet 2 en 1). La vie heureuse en est bourrée, vive les années 80.
Morceaux choisis
"Je ne suis pas sans désir. Je suis sans amour."
"Tout tenir en soi et ne jamais être volée."
"Il n'y a aucun choix à aimer une fille. C'est violent. C'est l'instinct. C'est la peau qui parle. C'est le sang qui s'exprime. Céline n'a pas choisi d'aimer Olivier. Je n'ai pas choisi d'aimer Diane. C'est une loi physique. C'est une attraction. C'est comme la Lune et le Soleil. C'est comme la pierre dans l'eau. C'est comme les étoiles dans le ciel. C'est comme l'été et la neige. C'est de l'histoire naturelle. Ça reste longtemps dans le corps. C'est inoubliable. C'est la grande vie.
J'aime Diane, je suis milliardaire."
"On ne peut pas vivre sans amour, dit ma sœur. Je crois plutôt qu'on ne peut pas vivre qu'avec son corps. C'est impossible; s'endormir seul, se parler à soi-même, se donner du plaisir avec sa main. C'est l'autre qui fait monter le rire, les mots, le désir. C'est un mélange chimique."
"Toutes les morts parlent de notre propre mort."
Note finale
3/5
(cool)
3/5
(cool)
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