dimanche 27 septembre 2015

L'automne

La fin de l'été sonne la reprise de la saison culturelle. 
A Paris, après un mois d'août plutôt morne, les théâtres et salles de spectacles ont rouvert leurs portes, et septembre est marqué par un esprit audacieux et créatif!

Au Théâtre du Châtelet, j'ai assisté un peu par hasard à une représentation donnée par une troupe venue de Taïwan, intitulée Beyond Time.
Une découverte pour moi qui ne suis pas vraiment familière avec la danse asiatique, le spectacle s'étant avéré à la fois sensuel et surprenant. Les danseurs décomposent parfois les mouvements avec lenteur et souplesse, le tout accompagnés de percussions qui donnent le ton. La mise en scène repose avant tout sur le jeu de lumières subtil et intéressant. En bref, un moment un peu hors du temps, qui a le mérite de dépayser!

Et puis, samedi, l'opéra Garnier s'est transformé quelques heures pour donner corps à la création de Boris Charmatz, 20 danseurs pour le XXe siècle
La scène, ce sont les couloirs et les espaces publics de l'opéra : l'escalier majestueux accueille une jeune femme qui reprend la danse de Chaplin dans les Temps modernes, Titine. 
Dans les couloirs du premier étage, une autre interprète avec magnétisme une danse orientale en glissant sur le parquet soyeux.
Des solos sont présentés aux spectateurs qui déambulent, des pièces de Balanchine, Robbins, Stravinsky, du Bollywood, le charleston de Joséphine Baker, les pas des claudettes sur Cette année-là, la mort du cygne sur la musique de St Saens, éblouissante. 
Les danseurs sont plus proches du public qu'ils ne l'ont jamais été, ils contextualisent chaque morceau, narrent l'histoire qui sous-tend la création artistique. 
L'aventure se poursuit jusqu'au 11 octobre, c'est le moment d'être curieux!

Pour finir, en ralliant le Palais Royal, j'ai eu le bonheur de tomber sur un orchestre qui jouait au pied de la Comédie Française, le Canon de Pachelbel. La musique de rue a ceci de singulier qu'elle est toujours inopinée, on peut y rester sourd, ou y trouver un moment de grâce. 
Samedi à 17h, c'est la grâce qui a pris le pas, à la faveur de la douceur d'un après-midi d'automne parmi d'autres. 


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