Il y a une bonne raison qui m'a poussée à lire Le meilleur du monde : la combinaison du bleu / ocre sur la couverture, c'est vraiment l'un des alliages chromatiques auxquels je ne peux en aucun cas résister. En plus, 150 pages, c'est parfait pour digérer du réveillon (et surtout après le monstre volumineux produit par l'ami David Foster).
Le synopsis
A 40 ans, Jeanne s'ennuie dans sa vie et dans le couple qu'elle forme avec Nicolas, un homme calme et stable qui est son conjoint depuis 15 ans.
Au cours d'un été, dans la maison familiale de Sète, elle croise Christophe, son premier amour.
Peu à peu, le monde de Jeanne se fissure sous le coup de l'attirance qu'elle ressent encore pour Christophe, et qui la fait questionner ses choix et son quotidien : se pourrait-il qu'avec lui, elle ait une chance d'être heureuse?
(Je me relis, et je trouve que mon résumé fait franchement honneur au bouquin qui n'en mérite pas tant).
Mon avis
Le meilleur du monde est un roman cruel tant il est inégal.
Entendons : globalement, l'ensemble n'est pas bon. Disons plutôt qu'il laisse la porte ouverte à deux possibles interprétations : à mon sens, soit l'auteur veut dénoncer ici le nombrilisme époustouflant d'hommes et de femmes immatures qui se retrouvent à 40 ans comme à 20, à papillonner sans vraiment se connaître et à passer leur temps à courir après une définition très personnelle du bonheur (en général, la jouissance sans cesse renouvelée - très enfantin, comme conception), auquel cas le roman y parvient avec brio, car il est bon de détester Jeanne. Soit, deuxième hypothèse, l'auteur nous livre une histoire sur laquelle elle porte un œil bienveillant, compatissant aux difficultés rencontrées par Jeanne pour être heureuse, et attend du lecteur qu'il partage sa compassion. Auquel cas, je n'ai qu'une chose à dire : Le meilleur du monde pourrait bien être le plus mauvais de la littérature, une litanie de geignements d'une bêtise à fendre l'âme.
Et pour cause : passée la première moitié du livre, les tribulations de Jeanne se résument à : ai-je raison d'être avec X? (je ne donne pas de prénom pour ne pas vous spoiler, je suis sympa) Ne serais-je pas mieux avec Y? Alors, X ou Y? Et pourquoi pas partir toute seule aux Caraïbes?
Certaines réflexions de la protagoniste sont d'une pauvreté affligeante, mais ont le mérite de dévoiler des schèmes de pensée potentiellement encore répandus en matière de couple (la femme y compris autonome ne peut vivre qu'avec un homme qui pourrait hypothétiquement assumer sa charge financièrement, avec qui elle peut se montrer en société, etc... Ah pardon, j'étais en train de vomir de mépris).
C'est dommage, terriblement dommage, car certains passages révèlent au contraire une réflexion plus aboutie, plus intelligente, qui aurait dû prévaloir sur le reste,si quelqu'un s'était donné la peine de relire et de donner un conseil avisé à Virginia si la vie était bien faite.
Un sentiment de déception me restera donc de la lecture de ce roman, mais c'est à peu près tout (oh, si quand même, je dois ajouter que la chute finale est l'apothéose du manque d'originalité littéraire).
Entendons : globalement, l'ensemble n'est pas bon. Disons plutôt qu'il laisse la porte ouverte à deux possibles interprétations : à mon sens, soit l'auteur veut dénoncer ici le nombrilisme époustouflant d'hommes et de femmes immatures qui se retrouvent à 40 ans comme à 20, à papillonner sans vraiment se connaître et à passer leur temps à courir après une définition très personnelle du bonheur (en général, la jouissance sans cesse renouvelée - très enfantin, comme conception), auquel cas le roman y parvient avec brio, car il est bon de détester Jeanne. Soit, deuxième hypothèse, l'auteur nous livre une histoire sur laquelle elle porte un œil bienveillant, compatissant aux difficultés rencontrées par Jeanne pour être heureuse, et attend du lecteur qu'il partage sa compassion. Auquel cas, je n'ai qu'une chose à dire : Le meilleur du monde pourrait bien être le plus mauvais de la littérature, une litanie de geignements d'une bêtise à fendre l'âme.
Et pour cause : passée la première moitié du livre, les tribulations de Jeanne se résument à : ai-je raison d'être avec X? (je ne donne pas de prénom pour ne pas vous spoiler, je suis sympa) Ne serais-je pas mieux avec Y? Alors, X ou Y? Et pourquoi pas partir toute seule aux Caraïbes?
Certaines réflexions de la protagoniste sont d'une pauvreté affligeante, mais ont le mérite de dévoiler des schèmes de pensée potentiellement encore répandus en matière de couple (la femme y compris autonome ne peut vivre qu'avec un homme qui pourrait hypothétiquement assumer sa charge financièrement, avec qui elle peut se montrer en société, etc... Ah pardon, j'étais en train de vomir de mépris).
C'est dommage, terriblement dommage, car certains passages révèlent au contraire une réflexion plus aboutie, plus intelligente, qui aurait dû prévaloir sur le reste,
Un sentiment de déception me restera donc de la lecture de ce roman, mais c'est à peu près tout (oh, si quand même, je dois ajouter que la chute finale est l'apothéose du manque d'originalité littéraire).
Pour vous si...
- Vous aimez pourrir, et êtes un peu à court de romans dans le domaine après avoir lu 50 shades et Agnès Martin-Lugand (bisous)
- D'ailleurs, dans Twilight, ainsi que dans toute la littérature en général, vous trouvez qu'on n'a pas assez exploré le thème du triangle amoureux. C'est vrai, c'est pas du tout commun comme nœud de l'intrigue.
Morceaux choisis
"Pour la première fois, j'ai compris que ma vie ne changerait pas "après ça", "que je ne me sentirais pas mieux" et que "demain ne serait pas merveilleux". Dès notre retour à Paris, tout recommencerait comme avant, reprendrait son cours, inéluctablement. Pourquoi parviendrais-je cette fois à changer tout ce que je me promettais de changer depuis dix ans sans jamais y parvenir?" (C'est vrai que la force d'inertie n'a jamais aidé à changer les choses...)
"J'avais déjà, selon mes critères, tellement goûté au malheur, on m'avait tellement mise en garde contre les coups du destin qui ne manqueraient pas de me frapper que je n'ai pas réfléchi très longtemps. J'avais l'occasion de me mettre enfin à l'abri." (Pour le contexte : le malheur auquel Jeanne fait référence et qui l'a terriblement frappée dans sa vie, c'est : être sortie avec un garçon non approuvé par ses parents qui l'ont quand même gentiment laissée faire et dont elle a fini par se détourner d'elle-même parce que la relation s'essoufflait et qu'elle sentait qu'elle était un peu décevante pour Pôpa et Môman, se retrouver à la fac après une prépa littéraire, et quelques années plus tard, sortir avec un garçon qui l'a quittée pour une fille insipide. Rien que de l'écrire, mon cœur se serre, les larmes me montent aux yeux, et ce n'est pas rien, étant donné que mon ophtalmo a dit que je n'en avais pas parce que mes globes oculaires sont trop secs. Tant de malheur cruel et insurmontable, je sais pas vous, mais moi, je peux pas supporter. Pauvre Jeanne, mais comment peut-on survivre à pareilles épreuves...)
"Jamais je n'avais écrit aussi bien. J'étais rapide et inspirée et mes phrases palpitaient de la chair et du sang de l'amour." (Laissez-moi m'étrangler de rire. Le problème de la démonstration par l'exemple, c'est que ça conduit quelquefois à se tirer une balle dans le pied... Un peu comme si Britney disait : "je n'ai jamais été aussi au top qu'en 2007")
Pour rappel
"Aujourd'hui, je découvre qu'on peut être "dominé" et parfois plus libre et plus heureux que les "dominants" et qu'il n'est pas obligatoire de cautionner aveuglément le système des puissants, d'être adoubé par eux pour jouir de la vie." (tentative délibérée de vulgariser Bourdieu)
Note finale
2/5
(je ne sais pas trop pourquoi je ne mets pas flop en fait...)
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