J'ai la chance d'avoir, parmi mon entourage, des gens que la lecture intéresse, de près ou de loin, comme passe-temps favori, ou comme objet de curiosité. Lecteurs des transports en commun, avant d'aller dormir, du dimanche, des vacances, ou encore lecteurs cycliques et nomades, les pratiques des uns et des autres sont en elles-mêmes passionnantes.
Lorsque je parle de lecture avec eux, ou lorsque je fais une nouvelle rencontre et que le thème "livres" se retrouve sur la table, il y a des sujets récurrents.
Je me suis dit que ces sujets pourraient tout aussi bien, ma foi, vous intéresser à vous!
J'entreprends donc cette séquence pratique autour de la lecture, qui aura vocation à être poursuivie dans de prochains articles.
Le post de ce jour s'adresse aux gens qui lisent passionnément, et se demandent comment faire pour rendre compatibles la bienveillance de leur banquier et l'assouvissement de leur adorable péché mignon.
Autrement dit : comment lire beaucoup sans se ruiner?
Le post de ce jour s'adresse aux gens qui lisent passionnément, et se demandent comment faire pour rendre compatibles la bienveillance de leur banquier et l'assouvissement de leur adorable péché mignon.
Autrement dit : comment lire beaucoup sans se ruiner?
Je passerai sous silence le caractère éhontément sexiste de cette photo
L'une des questions qui revient le plus dans les conversations palpitantes entre lecteurs avertis, c'est le support : alors, livre papier ou liseuse?
En ce qui me concerne, j'ai eu le grand bonheur de me voir offrir par mes amis très cools, il y a quelques années, une liseuse kindle mignonne comme tout.
Pendant trois mois, je me suis baladée partout avec. Puis, force a été de constater que, lentement, les vieilles habitudes sont revenues à la charge, et j'ai fini par me détourner de mon cadeau pourtant fort à propos, pour ne plus traîner dans mon pauvre sac que mes ordinaires gros volumes.
Échec, échec, échec.
C'est bien dommage, car, sur le long terme, il y a beaucoup d'avantages à être un adepte de la liseuse, et le premier est d'ordre économique (surtout quand on se fait offrir la machine!) : les livres numériques que l'on trouve en vente par exemple sur amazon sont systématiquement au moins 3 ou 4 euros moins chers que leurs homologues de papier!
Et je ne mentionne même pas le gain de place (et, partant, d'élégance, lorsque l'on est une lady à petit sac à main) et de coolitude dans le métro!
Par ailleurs, le net regorge de free ebooks, tellement plus faciles à transférer sur sa liseuse, si bien que les concours organisés par des bloggeurs ont souvent recours à ce genre de récompense.
Pour ce qui est des amateurs indécrottables de livres papiers (dont je suis, vous l'aurez compris, une digne représentante), les choses se corsent : les livres papiers, surtout les nouveautés, peuvent représenter un sacré poste budgétaire pour qui lit plus de deux ou trois livres par mois (alors une vingtaine, je ne vous dis pas...). Sans atteindre de telles extrémités, vous pouvez tout à fait vous demander quels expédients existent pour combiner bibliophilie papier et portefeuille regardant.
Première option : les bibliothèques.
Ça paraît tout bête, mais la plupart des mes amis parisiens lecteurs ne sont même pas inscrits au formidable réseau des bibliothèques municipales de Paris, qui parsèment héroïquement les arrondissements de notre belle capitale (désolée pour les lecteurs non parisiens, ce paragraphe va être long et pénible et inutile pour vous) (pas la peine de râler, ni de me taxer de parisianisme autocentré, je vous rappelle que je viens du LOT, le département de France où on critique sans doute avec la véhémence la plus marquée les Parisiens et leur détestable et ridicule façon de conduire. C'est assez ironique, d'ailleurs, quand je pense que la seule personne qui conduise aussi mal que moi, c'est probablement Nombre Premier, fringante héraultaise d'origine, et qu'aucun parisien n'a jamais, à ma connaissance, atteint un tel flagrant degré d'incompétence, en particulier en matière de ronds-points).
Bref : l'inscription au réseau des bibliothèques municipales parisiennes est gratuite, il suffit de fournir une pièce d'identité valide. Le prêt se fait pour 3 semaines (durée allongée l'été), et on peut emprunter jusqu'à 20 documents (les familles sont réjouies).
Ouvertes pour la plupart le samedi matin, ce sont des mines de bouquins de toutes sortes (y compris pour certaines, de romans graphiques, mangas et autres BDs), et vous pouvez piloter votre consommation individuelle grâce à l'espace en ligne à partir duquel vous pouvez effectuer des réservations (y compris depuis la réserve centrale, si votre bibliothèque de quartier ne détient pas le sésame que vous cherchez compulsivement), prolonger des réservations (si vous êtes à la bourre), et même adresser à votre bibliothèque des suggestions d'achat, si vous avez un œil rivé sur les nouveautés littéraires ou que votre envie du moment n'est pas disponible en stock.
Il y a même des liseuses en prêt!!
Seule contrainte : attention à ne pas excéder de manière notable le délai de prêt, des pénalités de retard seront sinon pratiquées.
Pour ceux qui n'aiment pas trop l'idée de la bibliothèque, pour quelque raison que ce soit, et préfèrent acheter leurs propres livres : il y a des endroits où trouver des tarifs remisés, par exemple chez Gibert Joseph, ou chez Book off, que je n'ai pas encore eu le plaisir de tester, mais que l'on m'a chaudement recommandé et que j'ambitionne de découvrir très vite (ça marche toujours mieux quand la reco vient d'un beau jeune homme).
Et pour ceux qui tiennent absolument à acheter du neuf, tout ce que je peux vous encourager à faire, c'est à acheter dans les petites librairies qui ne paient pas de mine, ces librairies de quartier où les libraires sont souvent adorables et prêts à se plier à quatre pour satisfaire vos moindres marottes littéraires, quitte à harceler leur fournisseur dans l'espoir d'obtenir cet exemplaire rare qui hante vos nuits. Très sérieusement, acheter à la Fnac ou sur Amazon, c'est la facilité. Mais on m'a dit qu'Amazon, ce géant chez lequel j'ai dépensé une fortune en livres (et je ne parle même pas de Nombre Premier sans laquelle la filiale française ferait certainement faillite) ne payait pas ses impôts en France, et ça, c'est une raison suffisante pour me donner envie de me tourner vers une autre boutique. Dans le doute, j'essaie dès que possible de m'approvisionner dans la librairie Mots et Motions (vous apprécierez le jeu de mots, j'espère) à côté de chez moi, et par chance, le site lecteurs.com, dont je vous ai déjà longuement abreuvés, propose cette fonctionnalité géniale : lorsque vous arrivez sur la fiche d'un livre, pour peu que vous ayez renseigné votre adresse, le site vous indique les librairies autour de vous où ledit livre est en stock!! Est-ce que ça n'est pas fabuleux? L'émotion me submerge en y songeant.
Sur ce, je vais reprendre des forces après l'écriture fastidieuse de cet article qui apporte indubitablement une pierre à l'édifice de l'humanité (= manger), et la prochaine fois, je vous parlerai de ces communautés en ligne et des cercles de lecteurs, qui constituent souvent une possibilité de lire en contrepartie d'un investissement raisonnable, mais sont également des lieux de partage intéressants.
Des bisous!
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