lundi 29 février 2016

J'aimais mieux quand c'était toi, Véronique Olmi

Une irrépressible et inexplicable impulsion m'a conduite à la rencontre du dernier roman de Véronique Olmi, J'aimais mieux quand c'était toi. Un titre un peu énigmatique, s'il en est, et une couverture qui n'était pas sans rappeler la géniale comédie musicale Wicked, que j'ai eu le grand bonheur de découvrir il y a près d'un an à Londres. Voilà bien une bonne raison pour lire un livre.



Le synopsis

Le récit de la journée d'une femme comédienne, le jour d'une représentation de théâtre à laquelle elle travaille depuis des mois. Le soir-même, dans la salle, elle reconnaît la figure d'un homme qu'elle a aimé et qui l'a quittée six mois plus tôt. Prise d'une émotion débilitante, elle est tétanisée et ne peut pas remonter sur scène à l'issue de l'entracte.

Mon avis

Note pour moi-même : une couverture qui évoque une comédie musicale n'est pas garante d'une découverte littéraire significative (ou alors : penser à trouver des vrais critères pour choisir des bouquins, ça peut servir).
Comprenez-moi bien : les premières pages m'ont semblé tout à fait divertissantes, cependant la situation et les pensées de la narratrice m'ont rapidement désintéressée, et il m'a, par la suite, été impossible de retrouver le moindre sel au récit.
L'écriture est pourtant fluide est agréable à lire, mais les méditations présentées ne sont guère palpitantes. Il y a cependant de jolis passages sur le travail de comédienne de la protagoniste, mais l'intrigue amoureuse vient ajouter un mouvement qui, à mon sens, porte tort au roman, dans la mesure où l'histoire d'amour dont il est question m'a paru superficielle, peu crédible, comme fabriquée de toutes pièces. C'est souvent le problème, j'ai l'impression, avec les histoires d'amour dans les livres : selon son état d'esprit du moment, on peut se sentir tout à fait en phase avec les sentiments décrits et l'expérience relatée, ou les trouver complètement hermétiques au point de penser qu'ils sonnent faux - mon cas présentement.
Une lecture qui ne me marquera donc guère, mais qui ne présente cependant pas de défaut majeur, si ce n'est celui peut-être d'être tombée au mauvais moment.


Pour vous si...
  • Vous. Adorez que l'on. Vous parle en. Découpant les phrases. Comme ça.
  • Vous n'avez pas peur des histoires d'amour à la limite du mélo (mais pas comme dans The Notebook. The Notebook, c'est cool).
  • Vous ne voyez pas ce qu'il y a de stressant et énervant à imaginer que quelqu'un puisse mettre par terre des mois de travail (de lui-même et d'autres collègues) du fait d'une émotion vive.

Morceaux choisis

"J'ai grandi dans un monde où le soleil dévore l'horizon, et la beauté ne me surprenait pas, je la croyais répandue à égalité. Le monde ressemblait à ce que j'en voyais. Prise entre la montagne et la mer. Soutenue par le bruit des vagues. La vie à mes pieds. Comme une fidélité naturelle. Tout paraissait en place..."

"J'avais compris déjà que nous nous emparons de l'être aimé pour le détourner et le façonner, et c'est ainsi que la lutte commence : un jour le personnage se révolte et s'échappe. Sa liberté est notre déchirure."

"C'est tout. Vous qui m'avez écoutée, vous pouvez m'oublier à présent. Oubliez tout ce que j'ai dit, vous en avez le droit. Jetez l'histoire aux orties, noyez-la dans la vinasse. Oubliez celle qui n'existe plus. Celle qui plus jamais n'entrera dans la lumière." (on ne me le dira pas deux fois)

"Le problème.
C'est que là.
On n'arrive pas. A faire semblant."
(et c'est aussi la méconnaissance des règles de ponctuation, non?...)


Note finale
2/5
(mauvais timing)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire