C'est l'heure du roman graphique de Février! Direction la première moitié du XXe siècle, le quartier parisien de Montparnasse et la folie des grandeurs de Kiki de Montparnasse, muse de nombreux artistes et de Man Ray, dont elle restera très proche jusqu'à sa mort.
Le roman retrace le parcours d'Alice Prin, élevée par sa grand-mère et non reconnue par son père, qui monte à Paris, adolescente, pour travailler.
Elle devient modèle et rencontre ainsi de nombreux artistes, pose pour Modigliani et Utrillo, Mendjisky à qui elle devra son surnom de Kiki, Kisling, Foujita, puis Man Ray.
Par son biais, elle rencontre Marcel Duchamp, Tzara, Cocteau, Eluard, Breton...
Kiki est avant tout une femme qui aime la vie et la mord à pleines dents, femme de fête et d'excès, joyeuse et voluptueuse.
Voilà de nouveau une saine et instructive lecture!
Je n'étais pas du tout familière avec la figure de Kiki de Montparnasse, connaissant tout au plus les célèbres clichés de Man Ray, celui de Kiki en femme-violon, et son visage clair couché près d'un masque africain.
Il aurait été regrettable d'en rester là, car Kiki a eu une vie, et quelle vie!
Un tourbillon d'art et d'excès, une fièvre ardente de goûter à la vie, de fuir l'ennui sous toutes ses formes dès qu'il menace de poindre, quitte à négliger pour cela le confort assuré d'un choix de vie facile (par exemple, lorsque sa réputation est faite et que des nantis lui proposent de faire d'elle une "honnête femme", expression abhorrée s'il en est).
Il est incroyable de voir défiler les noms des artistes que Kiki a côtoyés et qu'elle a inspirés. Son caractère passionné la définit avant tout, de sorte que l'on retient sa relation tumultueuse avec les hommes, Man Ray et d'autres, sa liberté qu'elle revendique au risque d'être considérée par beaucoup comme une fille de joie (ce qu'elle est au sens littéral du terme, d'ailleurs). Car, si Kiki a un cœur, elle est aussi sans attache, et jalouse de son indépendance, elle veut vivre selon son envie, elle est en cela effroyablement en avance sur son temps, mais quelle chance pour nous de la voir s'amuser et vivre avec frénésie, tâchant de s'affranchir des carcans quels qu'ils soient, de rejeter l'emprise des hommes en dansant de bras en bras, sans devenir la propriété d'un seul et perdre sa fougue, sa flamme.
J'ai été ravie de rencontrer Kiki, et l'ai quittée à grand regret.
Décidément, ces romans graphiques sont une mine de lectures fructueuses et édifiantes!
Le synopsis
Le roman retrace le parcours d'Alice Prin, élevée par sa grand-mère et non reconnue par son père, qui monte à Paris, adolescente, pour travailler.
Elle devient modèle et rencontre ainsi de nombreux artistes, pose pour Modigliani et Utrillo, Mendjisky à qui elle devra son surnom de Kiki, Kisling, Foujita, puis Man Ray.
Par son biais, elle rencontre Marcel Duchamp, Tzara, Cocteau, Eluard, Breton...
Kiki est avant tout une femme qui aime la vie et la mord à pleines dents, femme de fête et d'excès, joyeuse et voluptueuse.
Mon avis
Voilà de nouveau une saine et instructive lecture!
Je n'étais pas du tout familière avec la figure de Kiki de Montparnasse, connaissant tout au plus les célèbres clichés de Man Ray, celui de Kiki en femme-violon, et son visage clair couché près d'un masque africain.
Il aurait été regrettable d'en rester là, car Kiki a eu une vie, et quelle vie!
Un tourbillon d'art et d'excès, une fièvre ardente de goûter à la vie, de fuir l'ennui sous toutes ses formes dès qu'il menace de poindre, quitte à négliger pour cela le confort assuré d'un choix de vie facile (par exemple, lorsque sa réputation est faite et que des nantis lui proposent de faire d'elle une "honnête femme", expression abhorrée s'il en est).
Il est incroyable de voir défiler les noms des artistes que Kiki a côtoyés et qu'elle a inspirés. Son caractère passionné la définit avant tout, de sorte que l'on retient sa relation tumultueuse avec les hommes, Man Ray et d'autres, sa liberté qu'elle revendique au risque d'être considérée par beaucoup comme une fille de joie (ce qu'elle est au sens littéral du terme, d'ailleurs). Car, si Kiki a un cœur, elle est aussi sans attache, et jalouse de son indépendance, elle veut vivre selon son envie, elle est en cela effroyablement en avance sur son temps, mais quelle chance pour nous de la voir s'amuser et vivre avec frénésie, tâchant de s'affranchir des carcans quels qu'ils soient, de rejeter l'emprise des hommes en dansant de bras en bras, sans devenir la propriété d'un seul et perdre sa fougue, sa flamme.
J'ai été ravie de rencontrer Kiki, et l'ai quittée à grand regret.
Décidément, ces romans graphiques sont une mine de lectures fructueuses et édifiantes!
Pour vous si...
- Comme le protagoniste dans Midnight in Paris, vous êtes un peu nostalgique du Paris des années 1920, qui est pour vous et sans l'ombre d'un doute, le Golden Age
- Vous vous intéressez à la femme derrière le violon
Note finale
4/5
(excellent)
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